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Bolivie

Dans Bolivie

De La Paz au Lac Titikaka

Par Le 07/08/2011

La Paz, mythique capitale de Bolivie, immense cuvette perchée entre 3 200 et 4 000 mètres d’altitude, toute de constructions en parpins rouges (non non, on ne parlera pas de ville rose, car ça n'a rien à voir avec Toulouse) est une ville impressionnante mais dénuée de charme! Pour nous La Paz sera aussi synonyme de shopping. Nous n’avions rien acheté en un an de voyage, et bien là y’a pas à dire on s’est bien rattrapé sur l’artisanat bolivien ! Deux jours complets à arpenter LA ruelle commerçante et à négocier comme des chevronnés (on vous rappelle qu’on a voyagé 6 semaines en Inde, ça aide !). Résultat des courses nous voyageons depuis avec un sac en plus !

Mais comme nous n’apprécions pas vraiment les grandes villes, nous n'avons pas prolongé pas notre séjour à La Paz et sommes partis avec nos copines Anne-So et Fanny à Sorata, décrit comme le plus beau village andin de Bolivie. Le village est charmant, mais de là à dire « le plus beau… », on se dit que parfois les rédacteurs des guides touristiques s’enflamment. Sorata aura été un échauffement au trek du Machu Picchu avec une ascension à 4 200 m la tête dans le brouillard. Une ascension difficile et une météo redoutable ! Heureusement, les pâtes maison (comme en Italie, promis !) du restaurant de l’hôtel nous feront oublier cette journée difficile, un régal ! Plus tranquille, mais surtout plus originale, fut notre ballade jusqu’à une cave immense et profonde dans laquelle se trouve un lac souterrain. Et qu’avons-nous fait sur ce lac souterrain ? Du pédalo dans le noir bien sûr ! Quelle drôle d’idée ! Bien sympa en tous cas.

 

Après avoir retrouvé nos potes venus de France pour un séjour de 3 semaines en Bolivie/Pérou (retrouvailles très sympathiques à l’aéroport), nous quittons une nouvelle fois La Paz pour nous aventurer en VTT sur la célèbre « Route de la mort », en compagnie de Loïc et Anne-So, les deux seuls téméraires de la bande. Départ à 4 700 m d’altitude et arrivée à 1 000 m ! Une descente de malade, avec des pointes à 65 km/h et des ravins à en faire pâlir plus d’un. Aurélien et Loïc auront tenté le diable en suivant le fou-furieux de guide… pas de blessés, justes quelques chutes sans gravité. Enfin il faut tout de même préciser que cette route porte bien son nom, de nombreuses chutes mortelles dans le ravin ont eu lieu et ont encore lieu… C'est avec cette idée en tête, que Anne-So et Navina ont adopté un rythme de croisière plutôt plaisant, mais avec son lot de sensations fortes tout de même !

  

Pour nous remettre de ces émotions, nous avons pris une journée de repos dans le paisible mais nuageux village de Coroico, à l’entrée de l’Amazonie. Citronniers, avocatiers, bananiers et chants d’oiseaux assurés. Un sacré dépaysement après la chaotique La Paz. Pour notre plus grand bonheur, un restaurateur allemand est installé dans ce village et a su régaler nos papilles avec des Spätzle (pâtes maison allemande) et un Tiroler Kuchen, gâteau allemand dont la grand-mère de Navina a fait sa spécialité !

  

Dernière étape en Bolivie, mais pas des moindres, le célèbre Lac Titikaka et son Isla del Sol. Comme l’indique son nom, pas un nuage à l’horizon, juste une chaîne de montagne magnifique en toile de fond. Nous avons profité de ce cadre idyllique, avec notre bande de pote, pour faire de belles balades sur l’île et déguster quelques Pisco Sour. Nous n’avons pas joué les Commandant Cousteau et ne rentrons donc pas avec le trésor d’or Inca englouti quelque part au fond du lac. Sur le chemin époustouflant du lac, nous avons fait étape à Copacabana, le vrai, celui qui a donné son nom à une célèbre plage brésilienne, juste le temps de manger une fondue savoyarde, ou plutôt bolivienne ! Vous noterez que nos étapes se font de plus en plus gourmandes, est-ce lié à notre impatience de retrouver la nourriture française ? Certainement... 

 

 

Dans Bolivie

Chorizitos, Chicha y Carnaval

Par Le 05/08/2011

Nous ne savions pas grand-chose de la grosse ville de Cochabamba, si ce n’est ce qu’un chauffeur de taxi nous avait dit : à Cochabamba  on y boit la chicha la mas barata del pais ! …et ce sous les yeux du plus grand Jésus érigé du monde !!! Mais bon, les 33 m de cette statue ne freinent pas pour autant les alcooliques et encore moins les voleurs ! Et oui, cette ville a mauvaise réputation et nos copines en ont fait les frais en se faisant voler dans leurs sacs appareil photo et lunettes de soleil.

 

On ne retiendra pas grand-chose de cette ville polluée, par contre les petits villages aux alentours sont tous plus charmants les uns que les autres. Punata et son immense marché agricole, Tarata et sa feria de chorizito (sorte de merguez maison excellente !) et enfin Cliza et sa fête de la Vierge Carmen !

 

Même si Tarata et ses chorizitos nous auront laissé un souvenir gustatif émouvant, c’est bien le village de Cliza qui aura marqué notre passage dans la région de Cochabamba. Merci au chauffeur de taxi avec qui nous avons partagé à trois les deux places de devant, classique, de nous avoir conseillé cette étape. La fête de la Vierge Carmen, assimilable à un carnaval, est un immense défilé de déguisements plus extravagants les uns que les autres, et ce sur des airs de bandas locales qui nous ont fait danser.

 

Pour la première fois de notre séjour en Bolivie, les gens étaient ravis de se faire prendre en photos et nous ont même sollicités pour prendre quelques photos en leur compagnie. Enfin des photos non volées ! Ces séances photos nous ont permis de rencontrer de très sympathiques participants au défilé avec qui nous avons bien rigolé. Une fois de plus nous avons été invités à partager un repas, préparé avec soin par une gentille mamita et à boire de la chicha morada maison (à base de maïs violet !). Un chouette moment festif !

 

Extrait de la séance photos de groupe ! Navina est plutôt bien entourée, non ?

 

 

PS : On a oublié de vous raconter une anecdote amusante. Pour effectuer le trajet entre Uyuni et Potosi, nous avons été obligés de privatiser un bus de 30 places car tous les bus locaux étaient complets et nous ne voulions surtout pas rester un jour de plus à Uyuni. Nous étions un groupe de 9 routards, rencontrés dans le Salar, il restait donc plein de places disponibles dans le bus. Nous avons donc conclu le deal suivant avec le chauffeur : tous les Boliviens qui souhaitaient faire le trajet avec nous devaient s’acquitter d’un droit d’entrée, correspondant au tarif normal bien sûr ! Navina s’est donc improvisée en vendeuse de tickets et s’est retrouvée face à des Boliviens souhaitant négocier le tarif ou encore une mamita bourrée voulant un apéro incluido ! Le monde à l’envers non ?

 

Dans Bolivie

Les plus belles villes de la Bolivie, Potosi et Sucre

Par Le 25/07/2011

Déjà sous le charme des Boliviens et plus particulièrement des Boliviennes avec leurs jolies tenues traditionnelles, nous sommes également tombés sous le charme des villes de Potosi et Sucre. Il faut dire qu'après 5 jours dans la région d’Uyuni, c'est un plaisir de retrouver le confort d'une ville et surtout une douche chaude !

 

Potosi est connue pour ses mines d’argent mais aussi comme étant la plus haute ville au monde avec ses 4 070 m d’altitude. Au 16ème siècle cette ville, alors entre les mains des Espagnols, avait le même poids économique que Londres et Paris ! Difficile à croire aujourd’hui lorsqu’on déambule dans ses rues pentues, polluées et pauvres. Nous avons visité les mines d’argent et les 2h de marche dans les conduits étroits ont été très éprouvantes, notamment pour Aurélien qui a failli rebrousser chemin après 15 min de visite ! Pas vraiment téméraire le Béarnais ! Il faut dire que marcher à plus de 4 000 mètres d’altitude, et parfois même ramper dans des conduits d’un mètre de diamètre, avec une température montant jusqu’à 35°C et une poussière nous obligeant à respirer derrière un foulard, n’est pas chose facile ! L’expérience est unique, et à la fois difficile à accepter lorsqu’on croise des mineurs qui travaillent plus de 7h par jour dans un tel environnement. Aucune nourriture ne peut être consommée dans la mine en raison de la poussière, seules les feuilles de cocas mastiquées à longueur de journée permettent à ces travailleurs de résister à la faim. Dans de telles conditions, pas étonnant que leur espérance de vie n’excède pas les 45 ans… 

 

Nous avons acheté pour la première fois de notre vie des bâtons de dynamite pour la modique somme de 2 euros, non pas pour faire sauter la banque, mais pour fournir ce matos essentiel aux mineurs qui ont eu la gentillesse de nous accueillir sur leur lieu de travail ! Nous avons d’ailleurs entendu une explosion lors de notre visite dans la mine... pas vraiment rassurant.

 

Nous nous sommes ensuite dirigé vers la jolie ville de Sucre et nous y avons retrouvé nos copines Anne-So et Fanny, déjà croisée à Curacautin au Chili. Nous avons logé chez le Consul de France, et bien oui quand on a des relations haut placées on est accueilli en invité diplomatique ! Non c’est une plaisanterie, il s’agit juste d’un concours de circonstances !

 

Nous nous sommes sentis super bien dans cette ville en raison notamment du climat qui est plus chaud qu’à Potosi, il faut dire que 1 500 m d’altitude en moins ça change tout ! Nous nous sommes régalés dans les excellents restaurants de la ville avec au menu des steaks au roquefort ou des fondues bourguignonnes, sans parler des chocolats de Para Ti, une vraie tuerie ! Nous avons compris pourquoi nos copines venaient de passer les 15 derniers jours dans cette ville ! En nous perdant dans les rues de Sucre, nous sommes tombés sur le marché local des campesinos, aussi grand que le marché central, mais sans aucun touriste. Nous en avons profité pour faire le plein de fruits et ce faisant nous avons bien sympathisé avec les vendeuses qui ont fini par nous offrir plus de fruits que nous n'en avions achetés initialement. De prime abord les Boliviens ne sont pas toujours très accueillants ou chaleureux, mais une fois qu’on arrive à briser la glace ils sont vraiment très sympathiques et s'intéressent à nous en nous bombardant de questions.

 

En dehors de la visite de la ville et de ces jolis restes coloniaux, nous avons visité le marché très riche en couleurs de Tarabuco, rendez-vous des villageois de la région, que l’on différencie avec leurs tenues variées ou leurs chapeaux farfelus. Bien entendu certains stands de fruits et légumes ont laissé la place à quelques « stands touristiques » proposant un joli artisanat. A Tarabuco, comme partout ailleurs, jour de marché signifie aussi jour de fête : nous avons partagé notre repas à la cantine du marché avec les locaux qui étaient autant fascinés par nous que nous par eux. Nous avons eu la chance de pouvoir échanger avec une jeune fille de 17 ans qui maitrisait l’espagnol, les autres ne parlant que le quechuan. Plus tard nous avons été invités par des Boliviens à boire de la chicha locale (alcool à base de maïs fermenté) dans une chicheria bien typique : forte odeur d’alcool fermenté, beaucoup locaux un peu « borracho » et toujours des questions directes et curieuses « cuanto cuesta la camera foto ? » Heu... c’est un cadeau !

 

Nous avons également fait une excursion de 2 jours dans le cratère de Maragua. Nous avons dormi dans un village Jalq’a et pris part aux tâches agricoles des habitants du coin qui ont bien rigolé en nous voyant trier le blé. Ce fut aussi l’occasion de déguster à nouveau de la chicha, plus épaisse qu’une soupe et sûrement la moins bonne de Bolivie ! Afin de ne pas rester sur un échec nous avons retenté l’expérience un peu plus tard dans notre séjour bolivien, et cet alcool un peu comparable à un cidre breton éventé mais avec la couleur du ricard, se laisse finalement boire Clin d'œil

 

Dans Bolivie

Uyuni-que ce Salar !

Par Le 21/07/2011

L’excursion de 3 jours dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni se vit plus qu’elle ne se raconte! Difficile de mettre des mots sur ces paysages à couper le souffle… Le souffle coupé, pas uniquement parce que nous sommes montés à plus de 5 000 mètres d'altitude et descendus à -25°C la nuit !!! Nous vous proposons donc de nombreuses photos afin d’illustrer cette magnifique expérience.

 

Partir 3 jours en excursion en 4x4 est un luxe pour les voyageurs que nous sommes, pas de sacs à porter, pas d’hôtel à trouver, pas de repas à préparer, bref un peu de repos. La seule difficulté est de trouver l’agence touristique qui vous mentira le moins sur le contenu du programme. Après avoir démarché plusieurs agences et grandement négocié le prix pour notre groupe de 6, nous nous sommes lancés ! Bon bien sûr nous avons eu droit à notre lot de mensonges comme deux 4x4 au lieu de trois (pour les 13 participants), et de vieux modèles de 4x4 de 1992 au lieu de 2006. Le premier mensonge ne nous a pas personnellement dérangés puisque nous avions composé notre dream team de 6 au préalable. Par contre le 2ème fut un peu plus gênant lorsqu’une de nos roues se dévissa, et fut réparée à coups de pierres sur la pièce endommagée, et une seconde fois alors que nous roulions de nuit et que notre seul phare encore en état de marche cessa de fonctionner. Heureusement que notre chauffeur à défaut d’être très bavard était de la trempe des Mac Gyver, capable de vous réparer un moteur de 4x4 à l’aide de trois feuilles de cocas mastiquées. Bref ces petits contretemps font de toute façon partie de l’aventure.

 

Il faut même dire que nous avons été plutôt très chanceux lors de ce trip, car après avoir découvert les jolies lagunas verde, blanca et colorada, les geysers et les sources d'eau chaude à 40°C dans lesquelles nous nous sommes baignés avec plaisir, la neige s’est invitée, bloquant la frontière entre le Chili et la Bolivie. Nous sommes les dernières personnes à avoir visité le Sud Lipez avant que la région ne soit fermée pour 2 semaines !!! Ouf ! Un peu plus et nous serions restés bloqués un long moment au Chili !

Notre 2ème journée fut accompagnée de flocons, nous empêchant d’ailleurs de rejoindre le village dans lequel nous devions initialement dormir. Nous nous sommes réfugiés dans un hôtel de sel, très « gemütlich » (comprenez chaleureux, cosy). Les paysages traversés ne nous ont pas laissés un souvenir mémorable en raison notamment de la météo. Les flamants roses, par contre, ne manquaient pas au rendez-vous !

 

Lors de la 3ème journée nous étions supposés découvrir le Salar d’Uyuni avant de rejoindre la ville du même nom. Les routes étaient enneigées et le ciel cotonneux, pas les conditions idéales pour découvrir un des plus beaux endroits de notre planète… Le mois de juillet est idéal pour visiter le Salar car il est inondé au sud, ce qui permet d’avoir de jolis reflets du ciel sur le Salar. Or quand le ciel est gris, on ne voit pas grand-chose… C’est ainsi que nous avons traversé une partie du Salar jusqu’à l’île aux cactus dans un décor indiscernable : du gris à droite, à gauche, en haut et en bas. Un monde un peu irréel.

  

Difficile de différencier l'endroit de l'envers, n'est-ce pas ?

Après avoir photographié des cactus enneigés (oui oui vous ne rêvez pas !) et englouti notre déjeuner, la baraka qui nous suit depuis plus 10 mois a une nouvelle fois agit !!! Le ciel s’est peu à peu dégagé jusqu’à devenir bleu profond… et là, la magie a opérée ! Waouh… quelle beauté ! Nous nous sommes beaucoup amusés à faire des photos rigolotes avec nos compagnons de voyage !

 

   

Nous avons demandé à notre chauffeur de prolonger le plaisir jusqu’au coucher de soleil, et nous sommes restés bouche bée devant la beauté du spectacle qui s’offrait à nous ! Un moment très très fort !

   

 

Pour conclure, trois photos panoramiques illustrant la diversité et la beauté des paysages du Sud de la Bolivie :