Ayant décidé de prolonger notre séjour au Cambodge, nous avons profité de notre week-end entre deux semaines de travail à l’ONG (le premier WE depuis 5 mois !!! On ne sait plus différencier les jours de la semaine du weekend !!!), pour partir à la découverte de temples difficilement accessibles puisqu’aucun transport en commun ne les dessert. C’est donc en stop que nous y sommes partis ! Une première pour nous ! Et une chouette aventure, à renouveler en Nouvelle-Zélande, où cette pratique est très fréquente et permet d’économiser pas mal d’argent.
KOH KER, NOM D’UN CHIEN IL N’Y A PAS UN CHAT !!!
Une fois arrivés au temple de Koh Ker, nous avons emprunté une moto à un particulier (pas de loueur ici !) pour aller visiter ce vaste ensemble datant du 11ème siècle. Presque seuls sur le site (3 autres touristes), nous avons vraiment apprécié la tranquillité des lieux (pas comme au célèbre Angkor Vat) et l’impression que le lieu nous appartenait !
Sur place, nous avons sympathisé avec une serveuse qui nous a invités à son mariage qui avait lieu le jour même ! Nous avons hésité un moment à laisser tomber la visite du temple suivant, pour accepter son invitation… mais nous sommes finalement repartis en stop vers la frontière thaïlandaise à la découverte du Prasat Preah Vihear, temple inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
PREAH VIHEAR : UNE KRIEGER DE PLUS EN HAUT DU MONT…EIL !
Assis sur des cartons de dentifrice Colgate dans le fond d’une fourgonnette commerciale, le chauffeur nous annonce une « breaking news » : de sérieux affrontements ont eu lieu la nuit précédente entre la Thaïlande et le Cambodge autour du temple de Preah Vihear… Il est donc dangereux voire impossible de se visiter cette région…
Pour ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte : http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/07/01003-20110207ARTFIG00683-la-guerre-menace-le-temple-khmer-de-preah-vihear.php
Un peu perturbés par cette annonce, nous hésitons à rebrousser chemin pour participer au mariage à Koh Ker. Nous poursuivons finalement notre route jusqu’à la ville la plus proche du temple (30 km) afin d’obtenir des nouvelles fraîches et des renseignements quant à la dangerosité du site. Après s’être assurés une dizaine de fois auprès des militaires et policiers qu’il n’était pas inconscient d’aller visiter le temple, nous avons réservé une moto avec chauffeur (enfin il est plus approprié de parler de pilote) pour le lendemain 5h du mat’ afin d’assister au lever du soleil depuis le Prasat Preah Vihear.
La première frayeur de la matinée ne fut pas causée par des militaires mais bien par notre pilote, la piste qui accède au sommet de cette petite montagne (seulement 600 m d’altitude) est tellement abrupte que notre moto s’est renversée en arrière… rien de cassé ! Nous voilà arrivés dans l’obscurité dans l’enceinte du temple. Quelques minutes après le soleil a fait son apparition, nous avons alors découvert que nous surplombions la campagne cambodgienne qui s’étendait à perte de vue. Waouh ! Un moment qui nous a coupé le souffle, vraiment splendide !
A la magie du lieu, s’est ajouté le contexte très particulier, puisque nous étions entourés de centaines de militaires, qui avaient fait du temple leur camp de base. Il s’en dégagait une atmosphère très particulière, à la fois inquiétante et surréaliste. Certains militaires, surpris de nous voir, se se sont approchés de nous et ont participé tout sourire à une séance photo (échange de bérets contre kalachnikovs..) !
Après deux heures de visite des lieux, nous nous sommes approchés de deux militaires plus âgés qui nous ont invités à partager un thé. Ils nous ont confirmé que le contexte était très tendu, notre conversation a été interrompue à plusieurs reprises par des instructions communiquées par radio, jusqu’au moment, où l’un deux nous a dit qu’il fallait que nous quittions les lieux, et a ponctué notre discussion par : « Go as fast as possible, Thailand’s army is moving ». Autant vous dire que nous avons pris nos jambes à nos cous et que nous nous sommes empressés d’enfourcher notre moto !
Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés dans un village construit pour héberger les militaires et leurs familles, les rues étaient désertes, les militaires étant partis au combat, un homme nous a alors expliqué que 20 tanks avaient quitté Phom Penh dans la nuit pour rejoindre le temple! Quatre jours après nous apprenions que les affrontements avaient fait 7 morts…
La beauté des lieux suffit à elle-même pour passer un moment magique, mais il est évident que le contexte dans lequel nous avons visité ce temple en a fait une expérience unique !
Commentaires
1 FurbChaibra Le 05/11/2012
2 krieger (sans mont....) Le 16/02/2011
ich mag eure iereleipsdrow, man darf immer etwas mitdenken.
....jetzt 'auf zu neuen ufern' :kiwis vernaschen und mit kangoo's um die wette fahren. ach ja ,dazwischen die vahines
"hulahula la"
ps: 'gadaffi' ich freu mich mal ein ""pingpong""! mit dir zu spielen
3 Marjo Le 16/02/2011