Nous aurions pu vous présenter notre séjour dans le centre du Laos sous la thématique «gastronomie», mais ce serait faire l’impasse sur le charme des petites villes (mais néanmoins plus grandes villes du pays) de Luang Prabang et Vientiane, traversées par le Mékong et qui recèlent de temples à chaque coin de rue et de maisons à l’architecture coloniale française...
Contrairement à ce que quelques routards nous avaient dit, la nourriture laotienne est excellente. Mention spéciale au Laab – salade de viande ou de poisson assaisonnée d’herbes (coriandre, menthe, basilic, oignons, ail,...) - et au sticky rice (riz gluant que l’on malaxe et mange avec les mains sous forme de boulettes, ça rappelle les ateliers pâte à modeler de l’enfance). Qu’il s’agisse des vendeurs ambulants, des petits restaurants ou des bars à vins, aucune mauvaise surprise, tout est bon ! Poissons grillés sur le marché avec buffet de légumes à volonté (pour 1 euro), rouleaux de printemps frits, smoothies de fruits exotiques, gâteaux banane et noix de coco, pièce de bœuf de 600gr aux trois sauces (poivre vert, vin rouge ou cèpes)... ajoutez à cela l’héritage culinaire français : croissants, baguette, fromage (vache qui rit), vin, pâté, rillettes... Bref, un vrai bonheur pour les gourmands que nous sommes (on ne se refait pas !). L’analyse de nos dépenses de TDMistes sous excel (les chiffres nous manquent un peu quand même ) montre d’ailleurs que nous consacrons 1/3 de notre budget à la nourriture.
Précisons quand même qu’on ne trouve pas tous ces mets dans les villages du nord, où le goûter des enfants se compose souvent d’un haricot vert et d’un navet cru... Ça vous fait moins envie que les biscuits et les chocolats n’est-ce pas Carla, Alexandre ou les petits Zarbo ?
Au-delà des plaisirs de la table, on ne peut pas dire que nous ayons été très actifs à Luang Prabang. Nous avons eu un coup fatigue en parti lié à la météo (grisaille et un peu de pluie) et à des soucis gastriques pour Navina et un orgelet bien infecté pour Aurélien. Une visite à l’hôpital local s’est imposée pour ce dernier. Le Laos n’est pas vraiment réputé pour la qualité de ses soins, les guides touristiques précisent que le point fort des médecins locaux est d’envoyer les patients en Thaïlande afin qu’ils obtiennent les soins adéquats !!! Enfin, ça reste un orgelet, 5 jours d’antibiotiques et une crème pendant un mois règleront l’affaire ! Ouf nous avons échappé à un séjour non prévu en Thaïlande ! Mais avant d’en arriver là, il nous a fallu communiquer avec le médecin (ou l’infirmière) de garde qui ne parlait pas un mot d’anglais et qui, pour nous faire comprendre ce qu’avait Aurélien, nous a montré des photos horribles de personnes n’ayant plus que l’orbite des yeux, de quoi inquiéter même les plus téméraires !
Nous avons donc profité du calme et de la sérénité qui se dégage de Luang Prabang pour recharger les batteries. Nous n’avons pour autant pas été complètement tire-au-flanc et avons visité la ville à pied, fait une balade à vélo très agréable, visité quelques-uns des nombreux temples et réalisé l’ascension du Mont Phousi. Colline haute de 328 marches, soit pas grand-chose mais bien assez pour épuiser les convalescents que nous étions ! Cela ne nous a pas empêché d’apprécier pleinement la vue ensoleillée (enfin !) sur la ville de Luang Prabang, péninsule entourée du Mekong et de la Nam Khan et nichée dans un écrin de verdure vallonné… avant que les hordes de touristes en tours organisés ne débarquent pour le coucher du soleil…
Nous n’avons pas non plus raté l’attraction majeure de Luang Prabang : l’aumône matinale des bonzes. Le mot « attraction » est d’ailleurs bien choisi. A partir de 6h30 les moines sortent de leurs temples, sébile (sorte de pot) à la main, pour récolter auprès des habitants leur pain quotidien (riz gluant, feuilles de bananiers farcies, boulettes de viande). Cérémonie très belle - une réelle authenticité dans le dévouement religieux des laotiens (rituel très important) - mais qui perd complètement de sa magie à cause du tourisme. En effet les touristes gâchent cette cérémonie quotidienne en s’amassant en masse, gênant le passage des bonzes, les éblouissant avec les flashs et participant même à cette cérémonie en distribuant de la nourriture. Imaginez un hindou venir communier à l’église et se faire prendre en photo par ses compères !!! Autant vous dire que nous avions un peu honte du comportement de certains touristes, et ne savions pas vraiment où nous mettre pour observer cette cérémonie sans trop gêner son déroulement.
Nous avons aussi profité du marché artisanal nocturne, coloré et bien fourni (tissus, bijoux, sculptures en bois…) pour ajouter quelques kilos à notre chargement de backpackers, les fêtes de fin d’année et la venue de nos familles approchant. On se réjouit vraiment de les voir ! Un dernier tour à l’ambassade du Vietnam pour récupérer notre visa en moins de 48h et sans file d’attente, ça change des ambassades parisiennes !
Puis départ pour la petite ville de Vang Vieng qui pourrait être charmante s’il n’y avait pas des hordes d’anglo-saxons complètements saouls, déambulant dans la rue en maillots de bain nuit et jour. Mais d’où sortent-ils ? Où sommes-nous ? Nous ne nous sentons pas vraiment à notre place, nous ne resterons qu’une journée histoire de profiter des environs qui pour le coup sont vraiment superbes et valent le coup de s’arrêter à Vang Vieng. Chouette ballade à moto dans les rizières et villages Hmong entourés de pics karstiques, découverte de grottes impressionnantes par leur taille et de jolis lagons bleus (un bleu comme on en a jamais vu). Nous avons été invités à deux reprises dans l’après-midi par les Hmong pour fêter avec eux la nouvelle année Hmong. Constat : il n’y a pas que les anglo-saxons qui picolent !!!! Les femmes notamment étaient complètement rondes et dansaient sans répit. Navina a été conviée à se joindre à elles, mais quand elle a compris que l’une d’elle s’en ferait bien son 4 heures, nous avons pris la poudre d’escampette !
Nous voilà de nouveau dans le bus pour rejoindre Vientiane, notre dernière étape laotienne. La route entre Luang Prabang et Vientiane étant la plus empruntée du pays et la plus touristique, nous nous attendions à trouver enfin une route asphaltée correcte… mais en fait pas du tout, les transports aux Laos sont vraiment longs et épuisants ! Cette dernière étape fut fort sympathique et très différente de ce que nous avons fait jusqu’à présent, sauf pour la gastronomie bien sûr et le charme colonial de la ville avec ses couchers de soleil sur le Mekong. En effet nous avons retrouvé un peu de France, tout d’abord avec Jean-Paul, le cousin au 2ème degré d’Aurélien (lien de parenté évident puisque l’arrière grand-mère d’Aurélien était la sœur de l’arrière grand-père de JP, vous nous suivez ?) installé là-bas depuis 8 ans et qui nous a très bien accueillis et présenté sa charmante petite famille. Ensuite nous avons rencontré Angélique, une ancienne collègue d’Aurélien d’origine laotienne également à Vientiane pour les fêtes de fin d’année et qui nous a fait découvrir deux petits restos sympas et une discothèque ! Notre première sortie depuis 4 mois ! Aurélien a pu se mettre à jour des dernières infos footballistiques grâce à Julien, le mari d’Angélique, qui lui a fait un bon résumé de l’actualité sportives des 4 derniers mois (merci)! Bref, avec tous ces Français nous nous sommes sentis à Vientiane un peu comme chez nous, d’autant qu’il y fait bon vivre.
Le 24 décembre, direction Vietnam pour y passer Noël puis rejoindre Sandra et Nicole !!!
Commentaires
1 marionette Le 17/01/2011
Aurélien moi j'aime bien ta coupe, vraiment !!
profitez bien en tout cas!
Bisous a vous deux ;)
2 Josette CASHA Le 14/01/2011