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Pérou

Dans Pérou

J-10, time to go home !

Par Le 15/08/2011

Pendant près de 11 mois nous redoutions ce fichu 16 août 2011, date de notre retour en France. Enfin, ce que nous craignions le plus était de ne pas avoir envie de rentrer...

Et là, à J-10, comme conditionnés par cette date de fin, soit 347 jours après notre départ en tour du monde, nous commençons à sentir poindre l’envie de rentrer. Et pour la première fois du voyage, nos corps nous font savoir qu’ils sont fatigués, en plein trek du Machu Picchu ils ont cédés à la tourista péruvienne comme ils n’avaient jamais cédé auparavant. La « convalescence » fut longue et c’est dans ces moments-là qu’on se dit qu’il serait bien agréable d’être à la maison, en France ou en Allemagne chez Oma… de revoir les potes, de bien manger, de savoir que l’eau de la douche sera chaude, de ne plus prendre de longs transports en commun éreintants…

Navina, souhaite même remplacer nos 10 derniers jours au Pérou en mode routard par du farniente sur les plages paradisiaques du Venezuela ou du Panama… ses recherches la font rêver mais à 500 euros le vol ce n’est pas envisageable. Nous prenons donc la décision de se la couler douce au Pérou jusqu’à la fin : peu de trajets, peu de visites, bref peu de contraintes, et surtout des hôtels et restaurants de la catégorie «chic » du guide. Au diable la catégorie « très bon marché » à laquelle nous étions abonnés !

Nous n’avons pas fait le musée de l’Inca à Cusco et alors ? Ni le trek du beau Canon de Colca à Arequipa… pas bien grave ! Nous n’avons plus envie de visiter ! Où sont passés les baroudeurs dans l’âme, avides de découvertes et de rencontres ? Peut-être que nous avons tout simplement fait le tour, que nous sommes fatigués et que nous n’arrivons plus à emmagasiner.

Bien qu’habitués aux bus sommaires d’Asie ou d’Amérique du Sud, nous ne supportons plus les bus cama péruviens (comprendre bus VIP avec sièges inclinables à 160 degrés). Nous sommes même prêts à écourter notre itinéraire en prenant un avion directement pour Lima, afin de nous éviter les innombrables heures de bus ! Encore une fois, où sont passés les routards qui ne juraient que par la classe économique des trains indiens, ou les auto-stoppeurs infatigables de la Nouvelle-Zélande ?

Nous trouvons même à redire sur les chambres d’hôtel à 60 dollars! Heureusement nous nous consolons avec le soleil et la piscine dans des jardins idylliques ! Pour mémoire avec 60 dollars on se faisait 10 nuits en Asie…

Jusqu’ici nos estomacs étaient résistants à toutes les bactéries des comedors des marchés, mais bizarrement depuis notre tourista ils ne digèrent plus que les plats raffinés des restaurants gastronomiques. Midi et soir, svp !

Voilà, tout cela est sûrement normal, nous sommes juste en fin de parcours après un an de voyage sensationnel. Nous profitons de nos derniers jours, mais différemment et avec plus de luxe ! Nous avons hâte de tous vous revoir, familles, amis,… confort et bonne bouffe ! Nous savons que malgré notre envie de rentrer, le retour ne sera pas évident… Il a fallu plus de 11 mois pour avoir envie de rentrer, nous savons qu’il en faudra bien moins pour l’envie de repartir !

 

Dans Pérou

Le Machu Picchu et ses Incas - pables !

Par Le 13/08/2011

Non les incapables ne sont pas les ingénieux Incas qui ont construit une cité au sommet d’une montagne inatteignable, ce sont nous, les 10 rigolos qui sommes partis 4 jours en trek avec en point d’orgue une arrivée au Machu Picchu ! Le dix de départ de ce trek était le suivant : Amandine, Anne-So, Aurélien, Benjamin, Fanny, Loic, Mumu, Navina, Steph A. et Steph B.

Tout avait bien commencé : 10 copains réunis, jeunes, beaux et au sommet de leur forme, un parcours aux paysages superbes menant à la plus célèbre des cités incas, et enfin une météo ensoleillée comme toujours !

Afin de mettre toutes les chances de notre côté, nous avons choisi un hôtel confortable pour la veille de notre départ, et opté pour un repas de sportifs : des pâtes. A peine 3 spaghettis d’avalées que le premier signe de faiblesse se fait ressentir au sein de la troupe: Navina quitte la tablée en courant direction les toilettes. Stress d’avant-match ou fébrilité face à l’épreuve ?

 

Frais comme des gardons, au delta près de Navina, nous nous sommes retrouvés à 4h du matin pour débuter la lente ascension du Salkantay. Dès les premiers mètres nous avons compris que nous ne serions pas seuls dans l'adversité puisque nous étions entourés d’une horde de touristes. Peu importe, notre dream team était prête à tout donner pour passer le col en tête. Mais ce n’est finalement pas par notre rapidité que nous nous sommes distingués, mais par le nombre de vomis et de pause-caca ! Navina a lancé les hostilités dans les premiers 100 mètres, et Stéph A l’a rapidement rejointe dans cette compétition pour réaliser l’arrivée au premier campement la plus lente de l’histoire du trek (n'est-ce pas Loic ?)! Afin de ne pas rivaliser de lenteur, Navina, n'arrivant pas à mettre un pied devant l'autre, avait sauté dans un camion afin de s’économiser pour la suite du trek. La première nuit en tente fut difficile en raison du froid, et au réveil, les troupes se sont levées nettement moins fringantes que la veille.

Navina, toujours à l’économie en raison de ses multiples dons à la Pachamama (la Terre Merre), a préféré réaliser l’ascension du col du Salkantay à 4 600 m à dos de cheval. Bien lui en a pris, elle n’aurait jamais réussi cette ascension puisque même à cheval elle s’est évanouie ! Heureusement le guide était là pour rattraper la belle dans ses bras. Après cette petite frayeur son état de santé s'est heureusement nettement amélioré. Notons la présence dans la même "écurie" de Steph A et Mumu.

 

Délestés des maillons faibles, le reste de la troupe a réalisé une belle ascension, et été récompensé par une jolie vue au sommet sur les monts enneigés ! Après une longue et pénible descente, nous avons pu apprécier une bonne cerveza Cusquena. Les malades quant à elles (et oui le sexe faib… ) comptent une nouvelle recrue en la personne de Fanny dont l’estomac montre également des signes de faiblesses. Compte tenu de l’état de santé des troupes, nous n’avons marché que 5h le 3ème jour et opté pour le confort d’un bus et d'un train pour rejoindre Aguas Calientes. Anne-So aura profité de notre attente à la gare de Hydroelectrica pour s’ajouter à liste des petits nègres « défunts »(remember Agatha Christie). Nous en sommes désormais à 4 victimes, qui sera le suivant ?

Notre troisième et dernière nuit devait être de courte durée puisque le début de l’ascension du Machu Picchu était prévu à 4h du matin. Le sort en aura décidé autrement puisque la pluie battante nous a contraints à rester sous la couette jusqu’à 7h. Pour Amandine et Aurélien, la nuit fut quand même très courte puisqu’ils passèrent à peu près autant de temps sur les toilettes que dans leur lit… Nous en sommes donc à 6 petits nègres !

 

Alors que nous avions débuté la visite du Machu Picchu dans les nuages depuis une petite demi-heure, Aurélien a bout de forces et ne tenant plus sur ses jambes dut être conduit rapidement à l’infirmerie ! Malgré son manque de jus, il trouva assez d’énergie pour refuser d’être mis sous perfusion ! Il ne manquerait plus qu’à 10 jours du retour il attrape une saleté ! Navina qui l’avait accompagné ne retrouva pas ses compagnons de route et se lança seule dans l’ascension du Huayna Picchu, montagne faisant face au Machu Picchu. Pour la première fois en un an elle visita toute seule un site touristique et demanda à de gentils touristes de la prendre en photo ! Pendant ce temps-là, soit près de 3h, Aurélien dormit paisiblement sous les yeux de son infirmière. Après sa sieste il retrouva sa moitié pour visiter à son rythme ce superbe site. Entre la pluie et la tourista, on ne peut pas dire que la visite de notre dernier highlight du voyage fut un réel succès. Cependant nous gardons un bon souvenir de ce site incroyable, et comptons bien y revenir un jour sous le soleil et en forme !  

 

Nos quelques jours avec nos copains furent vraiment super sympa, malgré nos petits tracas de santé. En plus du trek de Salkantay, nous avons également visité la vallée sacrée de Cusco avec les superbes sites de Pisac, Ollantaytambo, Moray, les salines de Maras, et Chinchero. Nous avons beaucoup aimé la ville de Cusco, son marché et ses bons petits restaurants qui nous ont permis de nous remettre sur pattes après notre plus belle tourista de l'année.

 

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