Articles de navaure
Katmandou, Kathmandou, Katmandu ...
Nous avons beaucoup apprécié nos différents séjours dans la vallée de Katmandou, ville dans laquelle nous avons finalement passé 10 nuits, soit la plus longue "ville étape" de notre voyage. Nous avons profité des avantages d'une capitale : excellents restaurants (steaks grillés, vin, fromage, tiramisu, etc...), supermarchés (chocolat!) et spas : sauna, peeling du corps, fullbody massage, réflexologie et soin du visage pour moins de 40 euros et 5h de détente !!! Sans oublier bien sûr le centre international de tennis de table !
Cette ville est entourée de remarquables cités médiévales comme Patan, Bhaktapur ou Durban square et d'intéressants temples et stupas comme Pashupatinath (site de crémations hindou), Bodhnath et de Swayambhunath (bouddhistes).
Sans une dernière journée pluvieuse (on n'a pas le droit de se plaindre après un mois ensoleillé), nous aurions ajouté au programme un "mountain flight" au-dessus de la chaîne de l'Himalaya (cadeau d'anniversaire surprise pour Aurélien, qui n'a malheureusement pas abouti malgré un réveil à 5h du mat') et une balade en moto dans la vallée. Encore une bonne raison de revenir!
Demain nous retournons en Inde à Calcutta : plus de 48h de trajet (bus + rickshaw + train) et une sacrée galère à organiser car nous tombons pendant le plus gros festival Hindou de l'année (Dasain), la vie est au ralenti et les transports sont bondés, nous ne pouvons pas prendre le chemin le plus court en raison du manque de places.
Un grand merci à tous pour vos nombreux commentaires que nous lisons avec beaucoup de plaisir, et félicitations à maman Francelyne pour ses progrès en informatique.
A bientôt pour la fin de notre aventure indienne !
Rafting, Tubbing, Canyoning... Adrenaling !
Pas vraiment le temps de souffler après notre trek, que nous voilà repartis pour trois jours de sensations fortes en eaux vives sur la rivière Trisuli... que du bonheur !
Un premier jour de rafting avec 6 autres jeunes Danois, Espagnols, Anglais, tous surmotivés. Pas aussi "renversant" que notre expérience Costaricaine inoubliable, nous avons tout de même dompté de nombreux rapides de catégories 4. Le rapide du nom d'Uppset a cependant eu raison de nous, trois membres de l'équipage ont parcouru ce rapide la tête sous l'eau, dont Navina et Aurélien (décidemment ils ne font rien l'un sans l'autre ces deux-là !). Une première journée qui a mis la barre haute en adrénaline pour les deux jours restants.
C'est en "tubbing" - bouée individuelle, nettement moins stable qu'un raft - que nous avons attaqué la deuxième journée. Chacun accompagné d'un kayakiste attitré en guise de sauveteur, nous nous sommes lancés dans des rapides avec des vagues trois fois plus grandes que nos frêles embarcations, que nous avons tenté de manoeuvrer avec des petites tongs en guise de pagaies. Autant vous dire que nos bodyguards n'ont pas chômé et nous ont sauvé à maintes reprises des bouillons dangereux, une vraie pêche au gros !!! Des sensations vraiment plus fortes qu'en raft et de nombreux fous rires ont rythmé cette journée épuisante !
Nous étions prévenus que le canyoning au programme de notre troisième journée était "100% adrénaline", mais nous n'étions pas au courant que ça commençait dès le trajet en bus : nous avons rejoint le canyon sur le toit du bus !!! Il faut savoir que les bus népalais contiennent autant de personnes à l'intérieur qu'à l'extérieur! Contrairement à la journée précédente le niveau de sécurité a été revu largement à la baisse ! Equipés de harnais qui nous ont fait rire nerveusement, nous avons débuté par un saut de 5m dans... 50 cm d'eau : le ton était donné ! Le premier rappel "d'initiation" a failli être le dernier, le guide a sous-estimé la hauteur de la cascade et la puissance de l'eau (cascade post-mousson de 40m de haut), résultat: il a dévalé les 5 derniers mètres sans corde et perdu la moitié de son tee-shirt ! Le deuxième guide a eu le culot d'hésiter à nous faire suivre ce chemin : après tout il suffisait de faire un rappel de 35m sous une cascade et anticiper la fin de la corde en sautant les 5 derniers mètres, facile ! Face à nos mines déconfites il s'est ravisé : la corde double est devenue simple (moins de sécurité) afin d'assurer la descente en rappel jusqu'au bas de la cascade (pour beaucoup plus de sécurité !). C'est finalement avec succès et frayeur que nous avons franchi ce rappel et les suivants, quelques chutes tout de même, en atteste les photos et la première vidéo de notre blog. La journée s'est achevée en beauté par un toboggan naturel de 10m, que nous n'aurions jamais franchi si Navina ne s'était pas lancée la première. Une journée au top qui nous a laissé quelques marques (bleus et égratinures) et de chouettes souvenirs !
Pendant ces 3 jours nous avons campé sur une plage de sable blanc (ou gris) en bord de rivière, réchauffés au feu de bois dans une super ambiance et nourris comme des rois (petit déj : toasts, crêpes, porridge banane, oeufs brouillés et poêlée de pommes de terres, café, chocolat chaud et thé à volonté... bref du camping quoi !)
Népa' là-haut sans effort !
Nous voilà donc au pied de la plus haute chaîne de montagnes au monde: l'Himalaya, avec 8 sommets culminants à plus de 8 000 mètres d'altitude comptant parmi les 10 plus hauts du monde.
Sur les bons conseils de Dipak, guide népalais francophone que nous avons connu grâce à Marlène et Ronan (merci les cousins!), nous avons décidé d'attaquer les sommets par le trek d'Helambu puis de Gosaikund, trajet peu touristique traversant des villages sherpa, des forêts de rhododendrons, de magnifiques lacs de haute altitude et un col à 4 645 m d'altitude (quand on sait que notre petit Mont Blanc culmine à 4 810 m...). Nous n'avons pas opté pour le célèbre Tour des Annapurnas en raison de la durée de ce trek (environ 20 jours) et de la fréquentation touristique très importante à cette saison, ni pour le camp de base de l'Everest compte tenu de notre manque d'expérience en trekking (skier à 2 500 m d'altitude ne nous semblait pas être un entraînement suffisant pour monter à plus de 5 000 m).
Nous sommes partis en compagnie de Sabrina et Emmanuelle, deux françaises en Tour du Monde pour 9 mois avec un itinéraire semblable au notre, avec qui nous nous sommes super bien entendus: grande solidarité dans les ascensions difficiles et dans les nombreux fous rires! Ce fut vraiment sympa de partager ce trek avec elles, elles nous quittent demain pour Bangkok, nos chemins se recroiseront peut-être, espérons-le !
Débutants en trekking nous avons opté pour un guide anglophone, Bess, et un porteur, Diness (50 kg et autant sur le dos!), idéal pour éviter de se perdre, pour se faire comprendre dans les villages et pour trimballer nos sacs remplis d'affaires chaudes pour l'altitude. C'est assez perturbant d'employer un porteur alors que l'on pourrait utiliser un yak ou tout simplement porter nos propres affaires, mais les Népalais encouragent les touristes à payer les services d'un porteur car le chômage est très présent au Népal. La difficulté de l'ascension se suffisant à elle-même, nous étions finalement bien contents de ne pas avoir à porter nous-mêmes nos gros sacs! Nous avons beaucoup apprécié leur service et leur bonne humeur, ainsi que les parties de cartes de "wang", jeu népalais qui nous a beaucoup fait rire.
Au rayon des "compagnons de voyage", nous avons partagé de sympathiques moments au coin du feu, mais aussi au col de Laurebina La avec un groupe de 8 français, orphelins de leur guide qui a dû être rapatrié par hélicoptère en raison du mal de l'altitude... ça arrive même aux professionnels !
Le programme des journées était calé sur le soleil : réveil entre 5h30 et 6h sous un magnifique ciel bleu, environ 4h de marche dans la matinée avant que le ciel ne se couvre à partir de midi, puis 3h de marche l'après-midi avant que la nuit ne tombe vers 18h. Nous dormions dans des refuges, appelés "lodges" par les Népalais, quelle drôle d'idée quand on sait qu'il n'y a pas d'électricité ni d'eau chaude, que les toilettes sont souvent "open sky", que les matelas posés sur des planches en bois ont une épaisseur de 3 cm maximum, et que les murs ne sont pas toujours isolants: ce qui est problématique quand les températures nocturnes sont négatives et que nous n'avons pas de sac de couchage ! Heureusement que Bess nous a négocié des couvertures dans chaque refuge. Les repas étaient à la hauteur du confort des "lodges", nous avons alterné le fried rice, les veg noodles et le dal bath local (riz accompagné d'un curry de pommes de terre et d'une soupe de lentilles)! Autant vous dire qu'après 9 jours de ce régime, nous sommes heureux d'avoir retrouvé la gastronomie plus variée et "carnivore" de Katmandou !
Pour ce qui est de la marche, hormis une première étape achevée de nuit avec les torches frontales (hors délais comme on dirait sur le Tour de France), nous nous sommes plutôt bien débrouillés! Nous avons même été agréablement surpris par notre condition physique, aucun problème à signaler et pas l'ombre d'une ampoule, à part bien entendu quelques difficultés respiratoires et maux de têtes à partir de 3 500 m d'altitude.
Tous ces efforts ne nous ont pas empêché d'apprécier les paysages époustouflants s'offrant à nous lors de ce trek: le col de Laurebina La et son décor lunaire ainsi que la vue sur les neiges éternelles de l'Himalaya (du Langtang jusqu'aux Annapurnas) resteront gravés dans nos mémoires. Des souvenirs merveilleux !
Cette première expérience nous a enchanté, nous souhaitons revenir au Népal lors d'un prochain voyage afin de faire l'ascension du camp de base de l'Everest, pour ce faire nous devrons nous entraîner un peu plus en arpentant nos jolies Pyrénées.
Après une journée de repos à Katmandou avec un buffet de petit déj' à volonté, nous partons demain pour 3 jours d'aventure en eaux vives : rafting, tubbing et canyoning, encore un peu d'adrénaline !
Varanasi, very holy and pushy city
Ah... Varanasi... Pas facile de décrire ce que l'on ressent dans cette ville.
Même si la hauteur des eaux du Gange ne nous a pas permis de parcourir les ghats à pied, la descente du Gange en petit bateau à moteur est un véritable spectacle pour les yeux : nombreuses processions, baignades sacrées, lessives et crémations ! Ces dernières sont la principale "attraction" et curiosité de cette ville sacrée où chacun souhaite être incinéré puis jeté dans le Gange dans les 24h suivants le décès, afin de rompre le cycle des réincarnations. Seuls les hommes assistent à la crémation, le fils de la famille est alors tondu (seule une mèche à l'arrière du crâne est épargnée) et chargé de jeter les cendres (ou bouts d'os calcinés) dans le Gange. S'en suivent 13 jours de deuils au domicile familial. Ces crémations sont un spectacle fascinant mais néanmoins difficile à regarder, les différentes parties du corps étant visibles dans les flammes...
Au-delà des ghats, la vieille ville est un labyrinthe d'étroites ruelles, dans lesquelles il est très agréable de flaner, même si vaches, touristes et locaux se croisent avec difficultés (nous avons craint de nous faire encorner à plusieurs reprises). A l'extérieur de la vieille ville les nombreux rickshaw-drivers attendent impatiemment le riche touriste pour l'escroquer de quelques roupies, il faut négocier sans relâche car ils sont beaucoup plus argneux que dans le reste de l'Inde, et n'hésitent pas à nous déposer devant le mauvais hôtel ou mauvais cinéma pour raccourcir la course ou récupérer une commission.
Curieux de découvrir le cinéma bollywodien, nous sommes allés voir le film à l'affiche "Dabangg". Pas besoin de sous-titres ou de notions d'hindi pour comprendre les bastons à rallonge avec effets spéciaux et ralentis, ainsi que les chansons et chorégraphies de groupe. Un moment sympathique entourés d'indiens aux anges devant l'affiche du moment ! Bande annonce du film : http://www.nowrunning.com/movie/7762/bollywood.hindi/dabangg/4937/trailer.video.htm
Nous avons rencontré deux sympatiques françaises, avec qui nous avons passé la frontière népalaise après une expédition de 24h : annulation du train de nuit de 23h, 3h d'attente avant de prendre le train de 0h30 (cherchez l'erreur!), trajet en jeep censé être plus rapide et "tout confort" sans compter l'heure et demi d'attente avant le départ et le nombre d'indiens à l'intérieur et à l'extérieur du véhicule pendant le trajet (!!!) et enfin les deux derniers bus de la journée pour rejoindre Katmandou annulés, il a fallu finir en mini bus à 4 sur une rangée de 3 pendant la bagatelle de 8h... Arrivés à 23h à Katmandou, nous avons essuyé 4 échecs dans des hôtels complets, avant de trouver une chambre humide et sans fenêtre... Mais attention ce périple en valait la peine, notre première impression du Népal est excellente : rues propres, Népalais souriants et agréables, absence d'animaux en tout genre dans les rues et du boeuf et du jambon dans les restos !!! Le changement avec l'Inde est radical, en atteste les visages et tenues traditionnelles :
Soudés par notre traversée de la frontière indo-népalaise, nous avons décidés de poursuivre l'aventure avec Sabrina et Emmanuelle dans un treck de 9 jours au nord de Katmandou (pr les connaisseurs : trek de Helambu et Gosaikund, point culminant à 4 600 m d'altitude) qui débute demain matin! A dans 10 jours !
Orchha & Khajuraho
Deux petits havres de paix, peu touristiques, dont nous avons profité sous un ciel bleu et un soleil de rêve ! Ces 3 jours de beau temps nous ont fait oublier la mousson. Promenade en bord de rivière avec vue sur de magnifiques cénotaphes (pieds dans l'eau et torse nu... l'été quoi!) à Orchha et ballade en vélo à Khajuraho à la découverte des temples aux sculptures érotiques, de vrais coquins ces Indiens !
Une parenthèse reposante entre les deux grandes villes que sont Agra et Varanasi.
Quand nous parlons de tranquilité et de repos, il faut quand même préciser qu'il est difficile de rester assis seuls en bord de rivière sans attirer de nombreux curieux qui s'ammassent autour de nous avec leurs nombreuses questions (pas toujours compréhensibles) et leur satanée musique sur leur téléphone portable qui les suit partout même dans les trains de nuit à 3h du mat'.
PS : le caractère coquin des photos de Khajuraho peut choquer la sensibilité des plus jeunes.